Récap stratification

Me voici au terme de la construction des ailes du 4 mètres...

Le deuxième (et dernier donc!) intrados a été stratifié hier après-midi et mis sous vide jusqu'à ce matin. Ce matin, j'ai sorti l'aile du vide et je vais la laisser encore 24h sous étuve.

C'est l'occasion de faire un petit point ou un bilan sur la stratification.
J'avais déjà stratifié quelques ailes, sans grand succès... L'expérience accumulée m'a permis d'entreprendre la réalisation de ce 4 m. Sans être sûr à 100% de mon coup, je pensais en savoir assez pour mener à bien cette construction.

Pourtant, pourtant, bien des choses restent à améliorer! Le résultat n'est pas entièrement satisfaisant. Mais bon, j'ai encore appris pas mal de choses et je vais pêle-mêle essayer de récapituler tout ça ici...

- pour commencer, je ne découpe pas encore mes noyaux, mais de leur qualité dépendra le rendu final! Il est tout de même possible de travailler l'état de surface, via l'ajout de micro-ballon et de ponçage par exemple,

- afin d'obtenir un démoulage satisfaisant les mylars doivent être cirés. Ce n'est peut-être pas obligatoire si on envisage une utilisation unique de ceux-ci, mais vu le coût de ce matériau, je pense qu'il est bon de l'économiser!

- je n'ai pas encore suffisamment d'expérience pour définir à l'avance la "composition" du sandwich stratifié en fonction de la résistance désirée. Ce qu'il y a de sûr en la matière, c'est qu'il est toujours plus efficace d'employer par exemple deux couches de 80gr croisées plutôt qu'une seule de 160gr. La masse finale est la même mais le comportement en torsion et flexion n'est pas du tout équivalent!
En surface, pour un rendu bien lisse et brillant, j'utilise toujours une couche de fibre de verre de 50gr/m².

- lors de la stratification en elle-même, on peut pratiquement réssorer toute la résine lors du mouillage des fibres. L'excèdent n'apporte que du poids en plus... Par contre, je précise à ce stade que je n'ai obtenu une bonne accroche que sur des noyaux en polystyrène blanc à petites billes (classe 4, 20kg/m3),

- pour la mise sous vide, rien ne sert d'avoir une dépression exceptionnelle, autour de -0,15 bars c'est pas mal. Les meilleurs résultats sont obtenus en ne mettant pas la dépouille supérieure dans le sac à vide. Elle est posée par dessus est maintenue par 3 batteries de voiture (j'utilise une planche pour "répartir" la charge).

- dès le début du vide je monte la température de l'étuve à environ 40°C, après une douzaine d'heures, j'interromps la dépression et laisse encore au moins 24 heures (36 c'est mieux!) à 25-30°C.

Voilà pour les grandes lignes, si d'autres choses me viennent à l'esprit, j'enrichirai ce message au fur et à mesure...